La rumeur veut que ce soit pour bientôt : des véhicules électriques moins chers que les modèles essence ou diesel. C’est en tout cas ce que révèle une récente étude de Bloomberg, réalisée pour le compte de l’ONG Transport et Environnement (T & E), qui indique que les voitures électriques neuves vont progressivement devenir plus abordables que les voitures à moteur thermique à l’horizon 2025 – 2027.
Véhicules électriques : les raisons de la baisse de prix annoncée
Commençons par noter qu’actuellement, les véhicules électriques sont jusqu’à 30% plus chers que les véhicules « thermiques » identiques. La question à se poser est pourquoi annonce-t-on une baisse des prix à partir de 2025. Pour l’expliquer, l’étude Bloomberg révèle que le principal gain viendra de la baisse constante enregistrée depuis 2010 des prix des batteries. En toute vraisemblance, cette tendance à la baisse est appelée à se poursuivre au cours des prochaines années. Ainsi, à l’horizon 2024, on estime que les batteries coûteront 30% moins cher qu’aujourd’hui, notamment en raison des évolutions technologiques en la matière. Si c’est bel et bien le cas, une Renault Zoé pourrait coûter près de 2 300 moins chères à l’achat. Une belle affaire quand on considère que c’est l’une des voitures électriques les plus vendues en Hexagone actuellement. Attention toutefois à ne pas prendre cela pour acquis, car de l’avis d’Ewigo, la baisse continue des prix des batteries pourrait être interrompue par une pénurie soudaine de certains composants.
Des plateformes spéciales « véhicules électriques » à l’horizon 2026
Pour arriver à produire des voitures électriques moins chères, les constructeurs devront réaménager leurs usines. Or, force est de constater qu’actuellement, les VE sont souvent assemblées sur des plateformes pensées pour les véhicules thermiques, avec toutes les difficultés que cela implique, notamment au niveau de l’installation des batteries. Toujours selon l’étude de Bloomberg, il est quasi-certain que les constructeurs opteront pour des plateformes dédiées spécifiquement à l’électrique, poussés par le développement des normes antipollution et les prix des batteries en baisse. En effet, beaucoup de pays sont en phase d’interdiction de voitures neuves à moteurs thermiques à la vente dans les prochaines années. C’est notamment le cas de la Norvège en 2025, du Danemark et des Pays-Bas en 2030, ou encore de la France en 2040. Viendront s’ajouter à cette interdiction prochaine des normes environnementales encore plus strictes, couplées à des dispositifs fiscaux plus pénalisants pour les véhicules très polluants.
Les VE bientôt plus attractifs que les véhicules thermiques
Les gains économiques liés à la baisse programmée des prix des batteries, couplés aux choix politiques en faveur de l’électrique devraient permettre aux véhicules électriques, à terme, de devenir sensiblement moins chers qu’ils ne le sont aujourd’hui. Ils seront, nous vous le disions, moins chers que leurs homologues essence ou diesel, sans prendre en compte les différentes incitations mises en place par l’Etat. Ainsi, selon l’étude de Bloomberg, les berlines compactes électriques (catégorie C : Peugeot 308, Volkswagen Golf, Renault Mégane…) seront commercialisées au même prix que les modèles thermiques similaires à partir de 2026, avant de devenir moins chères par la suite.